Lisez! icon: Search engine
Un homme ordinaire
Collection : Les Affranchis
Date de parution : 15/06/2017
Éditeurs :
Nil

Un homme ordinaire

Collection : Les Affranchis
Date de parution : 15/06/2017

« Tu souffrais dans ta chair, dans tes muscles, d’un travail de damné, qu’en était-il des souffrances de ton âme ? Tes regards d’épagneul me disaient que tu ne souff rais de rien. Jamais je n’ai pu, ou voulu entrevoir, ce que dissimulaient tant de silences. »

EAN : 9782841119530
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 96
Format : 95 x 180 mm
EAN : 9782841119530
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 96
Format : 95 x 180 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • EMessana 11/12/2023
    Le principe de la très jolie collection conçue et dirigée par Claire Debru, Les affranchis chez NiL éditions, est très simple et magnifique. Elle propose à ses auteurs : "Ecrivez la lettre que vous n'avez jamais écrite". Ces livres épistolaires ont le format d'une enveloppe et sont à peine plus épais. Le livre que je tiens entre les mains ne comporte 81 pages, mais ce lumineux bijou offre et condense une charge émotionnelle très forte. En faut-il d'ailleurs davantage pour s'affranchir d'un passé qui pèse ou qu'il est important de se remémorer ? Dans cette collection, j'ai déjà eu l'occasion de lire la lettre qu'Annie Ernaux a écrite à sa soeur, mais aujourd'hui, la bouleversante lettre dont je viens d'achever la lecture est celle qu'Yves Simon adresse à son père, décédé alors que lui-même n'avait que vingt ans. Yves Simon nous livre, avec pudeur et sincérité, un texte touchant et sensible. Chaque page, chaque ligne, chaque mot, est un hommage filial rendu à l'homme ordinaire qui fut son père. C'est la maladie et l'annonce de sa mort imminente qui a rapproché in extremis le fils du père : "Je t'ai follement aimé, peu avant ta mort, à ta mort, longtemps après ta mort". Car oui, Yves Simon l'écrit bien honnêtement, durant son enfance et son adolescence, il fut un fils unique entouré de tendresse, mais en opposition systématique avec ce père cheminot qui n'avait pas l'ambition de faire évoluer les conditions modestes dans lesquelles vivait son foyer. Il avoue sa honte d'avoir parfois eu honte de son père devant ses camarades. Pourtant, grâce à l'amour indéfectible qu'il a porté à son épouse et à son fils, cet homme ordinaire devient celui par qui un être se construit de façon solide pour le restant de sa vie. Car malgré l'arrogance de la jeunesse qui s'aveugle des promesses d'un grand destin, malgré des conditions matérielles limitées, c'est un héritage magnifique que reçoit Yves Simon, celui d'avoir eu cette certitude qui arme pour la vie, la certitude d'avoir été élevé par des parents aimants. Yves, dans cette lettre a redonné sa voix à André. Et même si André Simon n'a jamais pu être le témoin vivant de ce qu'est devenu son fils, cette lettre hommage montre à quel point ce père si simple et discret a préparé le terreau dans lequel son fils a pu s'épanouir et devenir ce qu'il est aujourd'hui, un grand artiste reconnu et admiré, un homme qui a pu choisir sa vie et son destin. Le principe de la très jolie collection conçue et dirigée par Claire Debru, Les affranchis chez NiL éditions, est très simple et magnifique. Elle propose à ses auteurs : "Ecrivez la lettre que vous n'avez jamais écrite". Ces livres épistolaires ont le format d'une enveloppe et sont à peine plus épais. Le livre que je tiens entre les mains ne comporte 81 pages, mais ce lumineux bijou offre et condense une charge émotionnelle très forte. En faut-il d'ailleurs davantage pour s'affranchir d'un passé qui pèse ou qu'il est important de se remémorer ? Dans cette collection, j'ai déjà eu l'occasion de lire la lettre qu'Annie Ernaux a écrite à sa soeur, mais aujourd'hui, la bouleversante lettre dont je viens d'achever la lecture est celle qu'Yves Simon adresse à son père, décédé alors que lui-même n'avait que vingt ans. Yves Simon nous livre, avec pudeur et sincérité, un texte touchant et sensible. Chaque page, chaque ligne, chaque mot, est un hommage filial rendu à l'homme ordinaire qui fut son père. C'est la maladie et l'annonce de sa mort imminente qui a rapproché in extremis le fils du père : "Je t'ai follement aimé, peu avant ta mort, à ta mort, longtemps après ta mort". Car oui, Yves Simon l'écrit bien...
    Lire la suite
    En lire moins
  • charlottelit 19/07/2013
    une nouvelle preuve qu'il est préférable d'aimer les gens de leur vivant ; émouvante lettre à son père teintée d'immenses regrets de ne pas lui avoir dit combien il l'aimait. émouvant.
  • solange 30/12/2011
    Yves Simon écrit à son père décédé une lettre dans laquelle il lui exprime tous les sentiments qu'il n'a pas su lui dire ou lui montrer durant son existence. Il nous fait le résumé des 20 années passées auprès de son père en passant par la phase d'incompréhension commune liée pour sa part au sentiment de rébellion qui l'animait vis à vis de ce père qui l'aurait souhaité ingénieur. Au fur et à mesure de ce petit livre ce premier sentiment s'estompe pour laisser place à l'amour du fils pour son père, amour qui arrive pour l'un et certainement pour l'autre aussi, trop tard. Très beau livre, très belle écriture d'Yves Simon, comme à son habitude.
  • TRIEB 21/11/2011
    La collection « les affranchis » de NIL Editions s’est spécialisée dans la démarche suivante : la publication d’une lettre jamais écrite à un proche, une personne chère. La dernière parution de cette collection concerne l’écrivain et chanteur Yves Simon qui a enchanté les années soixante-dix de ses chansons et auteur de beaux romans sur la mémoire des personnes ayant marqué sa vie parmi lesquels « Les éternelles», hommage rendu aux femmes qui ont compté dans sa vie, dont sa mère. Yves Simon avait fait beaucoup allusion à sa mère dans d’autres romans, peu à son père. Cette absence est réparée par la publication de cette lettre à son père disparu. Ce texte est émouvant, c’est un démenti à tous les déterminismes qui voudraient transmettre indistinctement des comportements selon les conditions de déroulement de la prime enfance .Dans un milieu modeste, celui des cheminots, mais entouré d’une affection discrète mais toujours présente , l’auteur reconnaît une forme de passation singulière des aspirations : « L’alchimie mystérieuse qui me relie génétiquement à toi m’a offert, non moins étrangement , la passion des mots ,celle pour la musique alors que tu ne lisais pas et n’aimais qua la valse musette. Je suis ton arborescence inattendue, ton fruit artiste, la trace que tu ne pouvais imaginer laisser, anéanti que tu étais par trop de lassitude, de ces contraintes qui engluent d’une gangue indélébile les êtres qui n’ont ni le désir ni la volonté de s’en déprendre. » L’auteur procède, tout le long de cette lettre, à l’exposition d’un aveu magnifique : une sorte d’immunité, de protection accordée contre les aspérités du monde extérieur : « Etre immunisé, c’est avoir reçu dans son histoire des commencements, l’antidote essentiel qu’est l’amour d’un père et d’une mère, et être en mesure d’affronter jusqu'à la fin de ses jours les tempêtes qui surviennent pour nous rendre à merci. » Pas d’amertume, pas de règlement de compte .Juste un hommage à cet homme ordinaire, dont Yves Simon se dit fier. A la lecture de cette lettre, nous partageons cette fierté et conseillons vivement la lecture de cet ouvrage .C’est beau, c’est généreux, c’est plein de lucidité. Des mots qui nous aident. La collection « les affranchis » de NIL Editions s’est spécialisée dans la démarche suivante : la publication d’une lettre jamais écrite à un proche, une personne chère. La dernière parution de cette collection concerne l’écrivain et chanteur Yves Simon qui a enchanté les années soixante-dix de ses chansons et auteur de beaux romans sur la mémoire des personnes ayant marqué sa vie parmi lesquels « Les éternelles», hommage rendu aux femmes qui ont compté dans sa vie, dont sa mère. Yves Simon avait fait beaucoup allusion à sa mère dans d’autres romans, peu à son père. Cette absence est réparée par la publication de cette lettre à son père disparu. Ce texte est émouvant, c’est un démenti à tous les déterminismes qui voudraient transmettre indistinctement des comportements selon les conditions de déroulement de la prime enfance .Dans un milieu modeste, celui des cheminots, mais entouré d’une affection discrète mais toujours présente , l’auteur reconnaît une forme de passation singulière des aspirations : « L’alchimie mystérieuse qui me relie génétiquement à toi m’a offert, non moins étrangement , la passion des mots ,celle pour la musique alors que tu ne lisais pas et n’aimais qua la valse musette. Je suis...
    Lire la suite
    En lire moins
Inscrivez-vous à la newsletter NiL pour partir à l'aventure
Petite maison généraliste à forte personnalité, NiL a toujours défendu avec passion les regards d'auteurs originaux sans se poser la question des genres. Embarquez dès à présent pour recevoir toutes les actualités de NiL !