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L'Autre Fille - Prix Nobel de Littérature 2022
Collection : Les Affranchis
Date de parution : 03/03/2011
Éditeurs :
Nil

L'Autre Fille - Prix Nobel de Littérature 2022

Collection : Les Affranchis
Date de parution : 03/03/2011

La révélation de L’Autre fille va bousculer toute l’œuvre qu’Annie Ernaux a consacrée à son enfance depuis La Place.

« Car il a bien fallu que je me débrouille avec cette mystérieuse incohérence : toi la bonne fille, la petite sainte, tu n’as pas été sauvée, moi le démon j’étais vivante. Plus que vivante, miraculée. Il fallait donc que tu meures à six ans pour que je vienne au monde et que je sois sauvée. »

EAN : 9782841115525
Façonnage normé : EPUB3
DRM : Watermark (Tatouage numérique)
EAN : 9782841115525
Façonnage normé : EPUB3
DRM : Watermark (Tatouage numérique)

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • docline 04/04/2024
    Ce qui est bien avec Annie Ernaux c'est sa capacité d'analyse méticuleuse d'éléments réels de sa biographie, sans pour autant ennuyer le lecteur Il s'agit dans ce petit bouquin d'une longue "lettre" à sa soeur inconnue, morte plusieurs années avant sa naissance, et dont l'existence lui fut théoriquement cachée par les parents. La question posée: En quoi cette soeur qui n'a jamais eu pour elle la moindre existence a-t-elle pourtant impacté l'ensemble de sa destinée, à commencer par le positionnement de ses parents vis à vis de leur nouvelle "enfant unique". Il y a beaucoup de remarques psychologiquement intéressantes. Ce récit est peut-être un appel à l'indulgence vis à vis de nos parents, qui pour la plupart ont toujours fait ce qu'ils pouvaient et croyaient être mieux pour l'enfant qui un jour ou l'autre remet en cause la sincérité des sentiments de leurs géniteurs ...
  • marcnocus_1673714936388 23/03/2024
    Intéressé par le concept de transfuge de classe, j’ai découvert Annie Ernaux avec La place. On y découvre sa vie, d’abord à la campagne puis dans un milieu qui n’était pas celui de ses origines. Souvent, la question de ce qu’il fait la différence entre plusieurs membres d’une fratrie m’anime. Dans ce court ouvrage Annie Ernaux offre une réponse : parfois on court après des ombres. Est-ce cette sœur disparue qui lui donne cette force d’écrire? Est-ce pour la faire revivre qu’elle écrit ? Est-elle devenue cette femme par opposition à la personnalité de sa sœur ? Devient -on ce qu’on dit de nous ? Comment gère t’on l’absence ? Le non dit ? Se sont ces questions qui ont été soulevés lors de cette lecture. L’autrice nous offre son témoignage en réponse, toujours éclairant.
  • debideborah 01/03/2024
    L'autre fille ; Annie Ernaux découvre que ses parents ont eu une fille avant elle. Une autre fille décédée à l'âge de 6 ans. Le plus choquant c'est qu'elle l'apprend par hasard : ses parents ne lui en ont jamais parlé et seront bien arrangés un jour de savoir qu'elle sait sans avoir à lui dire. C'est un très court roman, lu en un soirée pour ma part. Mais sans plus : j'ai parfois l'impression que Annie Ernaux ressasse toujours le même sujet ça en deviendrait presque ennuyant.
  • Celinemlire 25/02/2024
    Plus je lis Annie ERNAUX, et plus j'apprécie cette auteure. Ses textes me touchent. Dans L'Autre Fille, Annie Ernaux relate, par le biais d'une lettre rédigée en 2010, la manière dont elle découvert, à l'âge de 10 ans, l'existence d'une petite fille née avant elle, et décédée de la diphtérie à l'âge de 6 ans. Une petite fille nommée Ginette dont ses parents ne lui ont jamais parlé; et au sujet de laquelle Annie ne leur a jamais posé aucune question; ni à eux, ni aux membres de la famille l'ayant connue et qui auraient pu lui apporter des réponses. Un paragraphe, page 15, résume à la fois toute l'ambiguïté et les sentiments d'Annie Ernaux à l'égard de cette sœur inconnue : "Mais tu n'es pas ma sœur, tu ne l'as jamais été. Nous n'avons pas joué, mangé, dormi ensemble. Je ne t'ai jamais touchée, embrassée. Je ne connais pas la couleur de tes yeux. Je ne t'ai jamais vue. Tu es sans corps, sans voix, juste une image plate sur quelques photos en noir et blanc. Je n'ai pas de mémoire de toi. Tu étais déjà morte depuis deux ans et demi quand je suis née. Tu es l'enfant du ciel, la petite fille invisible dont on ne parlait jamais, l'absente de toutes le conversations. Le secret." La loi du silence, le secret. Autre époque que celle où les parents pensaient qu' il suffisait de parler à voix basse pour que les enfants n'écoutent pas, n'entendent pas, ne comprennent pas. Autres mœurs. On retrouve dans ce court texte le style habituel d'Annie Ernaux : une écriture que je perçois comme chirurgicale et froide. Les phrases sont courtes, le vocabulaire simple, et les mots choisis avec soin et précision. Tout cela donne corps à un texte poignant, percutant (même si je n'aime pas trop ce terme), qui ne peut pas laisser indifférent. Les souvenirs sont omniprésents, et d'une grande précision. L'auteure les relate comme si les évènements s'étaient déroulés la veille. Il y a également une mise à distance du sujet (pour laisser la souffrance en retrait ?). On ressent tout le travail d'analyse réalisé par Annie pour lui permettre de trouver un positionnement par rapport à cet "avant". On ressent également la colère face à une vie faite d'illusion ("J'avais vécu dans l'illusion. Je n'étais pas unique. Il y en avait une autre surgit du néant" - page 27), et une forme de négation de cette sœur ("Mais tu n'es pas ma sœur, tu ne l'as jamais été [...] Tu as toujours été morte. Tu es entrée morte dans ma vie l'été de mes 10 ans" - page 15). Totalement cathartique. Plus je lis Annie ERNAUX, et plus j'apprécie cette auteure. Ses textes me touchent. Dans L'Autre Fille, Annie Ernaux relate, par le biais d'une lettre rédigée en 2010, la manière dont elle découvert, à l'âge de 10 ans, l'existence d'une petite fille née avant elle, et décédée de la diphtérie à l'âge de 6 ans. Une petite fille nommée Ginette dont ses parents ne lui ont jamais parlé; et au sujet de laquelle Annie ne leur a jamais posé aucune question; ni à eux, ni aux membres de la famille l'ayant connue et qui auraient pu lui apporter des réponses. Un paragraphe, page 15, résume à la fois toute l'ambiguïté et les sentiments d'Annie Ernaux à l'égard de cette sœur inconnue : "Mais tu n'es pas ma sœur, tu ne l'as jamais été. Nous n'avons pas joué, mangé, dormi ensemble. Je ne t'ai jamais touchée, embrassée. Je ne connais pas la couleur de tes yeux. Je ne t'ai jamais vue. Tu es sans corps, sans voix, juste une image plate sur quelques photos en noir et blanc. Je n'ai pas de mémoire de toi. Tu étais déjà morte depuis deux ans et demi quand je suis née. Tu es l'enfant du ciel, la petite...
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  • Nsali 05/02/2024
    Dans une lettre, l'auteure s'adresse à sa soeur aînée, morte à 6 ans de diphtérie, deux ans avant sa naissance, et dont elle a appris l'existence éphémère à 1o ans, en écoutant une conversation de sa mère. 3,75/5 Très court et très facile à lire . Énormément de moments m'ont touché . Ça faisait longtemps que je voulais lire des livres de cette autrice et franchement je ne suis pas déçue ! Je me rends compte que je suis vraiment fan des lettres
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